LES GREFFES DIGESTIVES

 

Le don (tissus, organes, corps)

Le don le plus connu et le plus répandu est le don du sang. Le moins connu est le don de moelle osseuse. Au nom de la vie, il y a aussi le don d’organes. Au nom de la science, il y a le don du corps.

Il n’est pas nécessaire d’attendre le décès pour donner une partie de soi.

En plus du sang, on peut donner des organes de son vivant dans des conditions très particulières (un rein, une partie du foie ou du poumon, de la moelle osseuse, des cellules).

Le prélèvement d’organes sur des personnes décédées ne se fait en France que si il y a état de mort cérébrale (perte totale et irréversible de l’ensemble des fonctions cérébrales, à l’exception des prélèvements de cornée, qui se font quelque soit le type de décès. En attendant le prélèvement, la respiration et l’activité cardiaque sont maintenus grâce aux appareils.

Selon la loi sur la bioéthique du 6 août 2004  (2004-800 – JO du 07/08/2004), toute personne décédée est considérée comme présumée consentante aux dons d’éléments de son corps après sa mort, en vue de greffe, si elle n’a pas manifesté son opposition de son vivant. Ce don est gratuit.

En cas de mort cérébrale, le coordinateur hospitalier consulte le Registre national des refus (Registre des refus – Agence de la biomédecine – 1 avenue du Stade de France – TSA 90001 93572 Saint-Denis La Plaine - 01.55.93.64.64 – www.agence-biomedecine.fr).

L’agence de la biomédecine (qui remplace l’Etablissement français des greffes depuis le 10 mai 2005) rassemble tout ce qui concerne les greffes (liste des malades en attente de greffe, prélèvement, répartition et attribution des greffons). Elle est opérationnelle 24 heures sur 24.

Si le patient n’est pas inscrit sur la liste des refus, le médecin doit demander l’accord de la famille pour chaque organe. Un accord écrit des 2 parents est nécessaire si le patient est mineur. La famille peut s’opposer si la personne décédée n’a pas fait connaître ses intentions de son vivant.

Si les prélèvements sont décidés, des examens médicaux sont effectués (groupe sanguin, antécédents médicaux, maladies transmissibles) pour éliminer les éventuels contre-indications à la greffe et augmenter les chances du receveur.

Les prélèvements sont effectués dans les mêmes conditions qu’une intervention chirurgicale classique, avec respect de l’aspect extérieur du corps qui sera rendu à la famille pour les obsèques et le deuil.

Le choix du receveur est lié à des règles très strictes et officielles. Si aucun receveur n’existe en France, le greffon sera proposé à l’étranger.

En France, plus de 10000 malades ont besoin de greffes chaque année. En 2005, 4238 d’entre eux ont été greffés. L’augmentation du nombre de greffes réalisées est due à une meilleure organisation des prélèvements, à l’amélioration des techniques chirurgicales et des techniques de traitements des rejets qui augmentent les chances de survie des patients et leur qualité de vie.

La majorité des religions sont favorables au prélèvement d’organes sur une personne décédée : catholicisme, protestantisme, islam, judaïsme, bouddhisme. Par contre les religions hindouiste et shintoïste y sont contre.

Le don de son corps à la médecine est une démarche différente : après son décès, on demande à ce que son corps soit donné à une faculté de médecine pour que les étudiants puissent s’entraîner à la l’anatomie et à la dissection. Après usage, les restes sont incinérés et les cendres dispersées, sans être rendus à la famille.

 

 

Design by www.informatiquegifs.com - Copyright 2006© http://nutri.artificielle.free.fr

 tous droit réservés